| Des pieds et des mains |  |
Les Pieds si loin et pourtant si proches
Ils sont là.. tout en bas.. ils sont les plus éloignés de notre tête, de notre conscience ou tout simplement de notre vue. Et pourtant, il font partie du tout, ils font totalement partie de la globalité du corps. Evidemment, parfois ils sont peu accueillants, les pas de la journée les ayant fatigués, ils suent ou auraient simplement besoin qu'on enlève les souillures que le sol a déposé sous leur plante. Imaginez-vous coincé toute la journée dans une espèce de sarcophage trop étroit, ou au contraire, à ramper à même le sol... n'en sortiriez-vous pas dans le même état ???
Cependant, quand on leur rend leur rôle et leur dignité de pieds, on se rend compte à quel point ils sont importants. Ils nous portent, nous emmênent sur de bien beaux chemins, ils ressentent tout eux aussi. Ils se foulent pour nous, se fatiguent à porter des chaussures absoluments pas naturelles mais que nous avons choisies, non pas pour le bien être de leurs occupants, mais juste pour le look. Quand ils sont fatigués, ils continuent encore, quitte à cloquer de partout, mais jamais ne nous lâchent, ils remplissent leur rôle jusqu'au bout.
Parfois, un dramatique accident les prive à jamais de nous porter, alors ils se manifestent autrement, ils rappellent leur existance par des douleurs, alors que l'on croit qu'ils sont morts. Bien sûr les nerfs qui les relient au corps sont endommagés, mais les pieds sont là et existent bel et bien.
Comme la main, le visage, la colonne vertébrale et d'autres parties du corps, ils sont une zone réflexe. Si on stimule un endroit bien précis de leur "corps" ils envoient des informations à un organe ou une fonction de notre corps. Ils contribuent à harmoniser, réactiver et rééquilibrer des fonctions flemmardes ou lattentes. La réflexologie plantaire fait partie des thérapies naturelles les plus utilisées et dont les résultats sont souvent surprenants.
Prenez soins de vos pieds comme de toute autre partie de vous. Caressez-les, massez-les, bichonnez-les et surtout ne les oubliez pas, ils vous le rendront à leur façon. N'oubliez pas qu'ils font partie de vous, eux aussi.

- Attendre quelqu'un de pied ferme Avec détermination
- Au pied de la lettre
- Avoir bon pied bon œil Être encore solide, agile et avoir une bonne vue
- Avoir le pied marin Garder son équilibre sur un bateau
- Avoir les deux pieds dans la même bottines Être maladroit
- Avoir les pieds et poings liés Être réduit à l'impuissance, à l'inaction totale
- Avoir un pied dans la tombe Être très vieux
- Casser les pieds à quelqu'un L'importuner
- C'est le pied C'est très bien
- C'est un casse-pieds C'est un importun, enquiquineur, raseur
- C'est un pied-noir C'est un français(e) d'Algérie
- C'est un va-nu-pied Misérable qui vit en vagabond
- Couper l'herbe sous le pied de quelqu'un Le supplanter
- Enlever à quelqu'un une épine du pied Le tirer d'embarras
- Être bête comme ses pieds Être très bête
- Être sur le pied de guerre Être préparé pour la guerre
- Faire des pieds de nez Geste de dérision qui consiste à étendre la main, doigts écartés, en appuyant le pouce sur son nez
- Faire des pieds et des mains Se démener
- Il s'est levé du pied gauche De mauvaise humeur
- Il n'y a pas de place pour deux pieds dans une même chaussure.
- Le cou-de-pied Le point d'articulation du pied avec la jambe;ne pas confondre avec coup de pied
- Marcher sur les pieds de quelqu'un Lui manquer d'égard, chercher à l'évincer
- Mettre les pieds dans le plat Commettre des bourdes, des erreurs
- Ne pas savoir sur quel pied danser Ne savoir que faire, hésiter
- Ne pas se moucher du pied Se prendre pour quelqu'un d'important
- Pied-de-biche Levier à tête fendue, pièce de la machine à coudre dans laquelle passe l'aiguille
- Pied-de-poule Tissu formant une sorte de fin damier bicolore
- Pieds-noirs Surnom donné aux européens (notamment les français) nés ou ayant vécus en Afrique du nord (et tout particulièrement en Algérie) jusqu’à l’indépendance.
- Quand on a une idée dans la tête, on l'a pas dans les pieds Quand on tient à son (ses) idée(s)...
- Remplacer quelqu'un au pied levé Sans préparation
- Retomber sur ses pieds Se tirer avec avantage d'une situation difficile
- Se lever du bon pied Être de bonne humeur
- Se lever du pied gauche Se lever de mauvaise humeur, mal commencer la journée
- Sur un pied d'égalité Comme égal
- Travailler d'arrache-pied Travailler très intensément
- Un pied-à-terre Un logement qu'on occupe en passant, occasionnellement
Les Mains
Elles sont parfois fines, parfois plus "lourdes".. elles savent si bien prendre et donner, porter et recevoir.. Elles savent si bien dire quand on les écoute et si bien ressentir quand on veut les laisser entendre.. quelles merveilles !

il suffit d'un geste pour faire comprendre.. elles qui aiment tant toucher.. Ce sens que l'on oublie trop..
La société a évolué si fortement vers la propreté et la phobie des microbes que dans sa course elle nous en a fait oublier le toucher. Mais toucher l'autre est un langage du corps et de l'esprit. Il y a le toucher tendre et doux d'une caresse sur la joue d'un enfant, ou lorsque sa petite main se cramponne à la nôtre. Il y a le toucher câlin qui sait si bien dire l'amour sans mots. Il y a le toucher accueillant, la main posée sur l'épaule qui dit "bonjour, je suis heureux de te revoir". Pensez à ces moments de doutes ou de craintes, quel bien être de ressentir une main sécurisante se poser sur la sienne. Il existe encore mille façons de communiquer par le toucher et notre corps le sait bien, alors pourquoi le priver.
Certaines notions nous font repousser le toucher ; la saleté, la peur de briser l'espace personnel, les violences etc.. Et pourtant, il est si agréable ce toucher, si rassurant, si démonstratif et si ... humain.
C'est ce sens du toucher qui s'est réveillé en moi comme un besoin, une nécessité, un moyen de communiquer primordial et instinctif. C'est lui qui a été mon moteur dans le choix des thérapies que j'allais pratiquer.
Nos Mains
|
Sur une arme les doigts noués
Pour agresser, serrer les poings
Mais nos paumes sont pour aimer
Y a pas de caresse en fermant les mains
Longues, jointes en prière
Bien ouvertes pour acclamer
Dans un poing les choses à soustraire
On ne peut rien tendre les doigts pliés
Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
A peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains
Mécanique simple et facile
Des veines et dix métacarpiens
Des phalanges aux tendons dociles
Et tu relâches ou bien tu retiens
Et des ongles faits pour griffer
Poussent au bout du mauvais côté
Celui qui menace ou désigne
De l'autre on livre nos vies dans les lignes
Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
A peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains
Un simple geste d'humain
Quand se desserrent ainsi nos poings
Quand s'écartent nos phalanges
Sans méfiance, une arme d'échange
Des champs de bataille en jardin
Le courage du signe indien
Un cadeau d'hier à demain
Rien qu'un instant d'innocence
Un geste de reconnaissance
Quand on ouvre comme un écrin
Quand on ouvre nos mains.
J.-J. Goldman
|
|
|
|
|  |
|